Depuis la loi du 15 novembre 1999 portant création du PACS, le droit de la famille s’est engagé dans une nouvelle phase de réforme. Parfois appelée « révolution du XXIe siècle », cette phase a d’ores et déjà été l’occasion de modifications retentissantes. Au début des années 2000, ce sont notamment des refontes du droit des successions, de l’autorité parentale et du divorce qui se sont succédées. Et la tendance est loin de décliner, puisque des changements lourds de sens sur le plan symbolique ont récemment eu lieu. Le plus topique est certainement celui auguré par la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de même sexe, mais le juge n’est pas en reste, lui qui a finalement reconnu les effets des PMA et GPA réalisées à l’étranger, en contournement de la loi française. La tendance semble claire : il s’agit d’encourager la pluralité des modèles familiaux, et de conférer par là même aux individus la liberté de construire leur famille comme ils l’entendent. Mais jusqu’où cette liberté doit-elle aller ? La présente conférence sera l’occasion de réfléchir à cette question sensible.
Présentation du conférencier Marie Dugué est Professeur de droit privé à l’Université de Tours. Elle y enseigne plusieurs matières de droit civil, et notamment le droit de la famille.
