La méditation de pleine conscience, un outil pour maintenir son cerveau en forme

Le Pr Jean-Philippe Cottier est neuroradiologue au CHRU de Tours, titulaire du Diplôme Universitaire « médecine-méditation-neurosciences » et formé à l’instruction de la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience.
Il participe à l’enseignement de la pleine conscience pour les étudiants en médecine dans le cadre de la médecine intégrative et s’intéresse sur le plan scientifique aux modifications anatomiques et fonctionnelles du cerveau que l’on observe en imagerie par résonance magnétique (IRM) lors de la pratique de la pleine conscience et de leur relation avec ce qui est observé dans d’autres pratiques comme l’hypnose ou l’imagerie mentale.

Présentation de la conférence.
Les pratiques de méditation de pleine conscience connaissent un développement croissant dans le monde de la santé. La « pleine conscience » est l’état de conscience qui résulte du fait de porter son attention de façon intentionnelle et sans jugement de valeur sur l’expérience qui se déploie moment après moment. Les exercices de méditation qui visent à développer cette aptitude à la pleine conscience rassemblent un ensemble de techniques inspirées de pratiques orientales, mais laïcisées, codifiées et aujourd’hui scientifiquement validées, ce qui en permet l’usage dans le monde des soins. De nombreuses publications scientifiques ont montré l’intérêt de ce type de méditation dans la réduction du stress, de l’anxiété, des symptômes dépressifs, de certains facteurs de risques cardiovasculaires avec une amélioration de la qualité de vie.  Ses effets positifs sont aujourd’hui aussi reconnus sur le renforcement du système immunitaire ou contre le vieillissement. Des études chez les adultes ont ainsi montré que méditer a un effet bénéfique pour les fonctions cognitives, et surtout sur l’attention et la mémoire qui sont les plus sensibles au vieillissement et aux maladies dégénératives.