Damien Colas Gallet, directeur de recherche au CNRS, est musicologue. Ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm, il a fait son doctorat à Tours sous la direction de Jean-Michel Vaccaro. Ses travaux portent sur l’opéra des XVIIIe et XIXe siècles, en particulier l’activité des compositeurs italiens à Paris, de Cherubini à Verdi. Il a signé l’édition critique du Comte Ory de Rossini (Bärenreiter, 2014), celle du Siège de Corinthe de Rossini (Fondazione Rossini, 2017), et travaille actuellement aux premières éditions critiques de la version française originale de Don Carlos (Bärenreiter) et de Zaira de Bellini (Ricordi). Il travaille actuellement à Paris, au sein de l’Institut de recherche en musicologie, UMR 8223 du CNRS (en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et Sorbonne Université). Présentation de la conférence. « Pour faire le portrait d’un oiseau » : combien de générations n’ont-elles pas été initiées à la poésie par ce poème de Prévert (1949). Comment faire un portrait en musique ? comment peindre avec les sons ? comment dépeindre une chasse à courre (Haydn), une tempête (Wagner) ou le galop du cheval (Rossini) ? Jusque-là, la réponse des musiciens a toujours été assez simple à trouver. Mais est-il possible de dépeindre l’aube (Verdi) ou le soleil couchant (Strauss), le parfum d’une rose (Strauss encore) ou la poudre de Perlimpinpin (Barbara) ? À l’occasion des premiers jours de l’automne, Damien Colas Gallet vous propose un petit tour d’horizon de l’une des questions les plus anciennes de la poétique musicale : comment peindre en musique ?