Partager
Actualité

Une Histoire des vaccins

Date(s)

le 21 octobre 2021

de 18h00 à 20h00
Lieu(x)
Ancienne Mairie
Saint-Cyr sur Loire

Présentée par Yvon LEBRANCHU

Yvon Lebranchu est Professeur émérite d’Immunologie à l’Université de Tours

Membre de l’Académie Nationale de Médecine

Ancien chef de l’unité de Transplantation rénale au CHU de Tours

Ancien Directeur de l’unité de recherche EA 4255 « Cellules Dendritiques et Greffes »

Ancien Président de la Société Francophone de Transplantation

Co Directeur du Master National « Relations Hôte –Greffon »

Présentation de la conférence.

L’histoire de la vaccination en occident débute en 1721 avec la « variolisation » rapportée de Turquie par Lady Montagu. Elle consistait à inoculer par voie intradermique du pus desséché de varioleux pour prévenir la variole. Cette technique, rapidement populaire, a été remplacée par la « vaccination jennerienne » d’inoculation de pus de patients atteints de la vaccine (variole des vaches), Jenner ayant remarqué que les fermières atteintes par la vaccine étaient protégées de la variole.

La seconde avancée est liée aux travaux de Pasteur qui a démontré que l’on peut prévenir une infection par des germes virulents en « vaccinant » au préalable par des germes inactivés ou atténués (vaccin contre le choléra des poules en 1879, contre le charbon des moutons en 1881, et surtout contre la rage chez l’homme en 1885.Les pastoriens continueront l’œuvre du maitre au début du 20ième siècle en mettant au point les vaccins BCG contre la Tuberculose, contre la Diphtérie, le Tétanos…

La troisième avancée a consisté à vacciner avec des virus atténués par des passages en culture dans la seconde moitié du 20ième siècle, contre la fièvre jaune, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole…

La quatrième avancée a été celle de la recombinaison génétique en faisant fabriquer la sous unité protéique d’un virus par des cellules en culture (injection de protéines virales) ou par un adénovirus inoffensif recombinant qui sera lui -même injecté (vaccins contre l’hépatite B, les Papillomavirus, la grippe…

La cinquième, toute récente, est celle de la vaccination avec les ARN messagers de la protéine S du virus de la Covid 19, l’ARNm synthétisé in vitro étant protégé de la dégradation avant sa pénétration dans les cellules humaines ou il synthétise la protéine virale.

Au total la vaccination a sauvé des centaines de millions de vie en faisant disparaître des maladies comme la Variole et en éradiquant quasi complètement des maladies comme la Diphtérie, le Tétanos, la Poliomyélite…pour autant que la population continuera à être vaccinée.