Henri Gonnard, musicologue, a enseigné à l’université de Tours jusqu’en 2022 et a été Visiting Professor à l’université espagnole de Grenade. Ses travaux portent d’une part sur l’histoire, la théorie et l’analyse de la musique occidentale, d’autre part sur cette dernière envisagée dans ses rapports avec la littérature et l’histoire des idées, du romantisme au surréalisme. Dernières publications : « La mise à profit du risque chez Maurice Ravel : une démarche surréaliste ? », IlCastello di Elsinore, Rivista di studi teatrali n° 89 (« Declinazioni del rischio », a cura di Franca Bruera e Leonardo Mancini), 2024 ; Libertés & contraintes. Cultures, arts, sociétés, avec Catherine Douzou, Marie-Hélène Soubeyroux et Anne Ullmo, Paris, Kimé, coll. « Détours littéraires », 2024.
Il s’agira d’aborder les conditions, la nature et la mise en œuvre par George Sand dans sa chère demeure du Berry, à Nohant, de cette utopie qu’elle avait forgée et dont la musique était le centre de gravité : « […] faire dans l’art la révolution que le peuple vient de faire dans la politique » (Lettre à Pauline Viardot, 1848). Cela nous conduira à croiser des figures de son siècle telles que Franz Liszt, Marie d’Agoult, Frédéric Chopin, Pauline Viardot ou encore Eugène Delacroix. En effet, après avoir mis en perspective l’importance de la musique pour l’écrivaine dans la littérature française de son temps ainsi que dans l’histoire des idées, nous nous pencherons sur la place, au sein de son propre parcours, de cet art qui la jetait « dans des extases et des ravissements qui ne sont pas de ce monde » (Lettre à Franz Liszt, 1836).
