Vincent Cottereau avocat honoraire et ancien Maitre de Conférences à l’Université François-Rabelais de Tours, intervient régulièrement pour l’UTL.
L’oppression des femmes n’est pas un phénomène naturel mais un fait historique qui remonte à des milliers d’années. Depuis la révolution de 1789 les lignes ont bougé en France, bien que la déclaration des droits de l’homme ait omis de citer la femme. Olympe de Gouges avant d’être guillotinée rédige une « déclaration du droit des femmes ».
Il s’en suivra un mouvement de balancier : régression avec le code civil de 1804 qui répute la femme incapable, puis le code pénal de 1810 qui qualifie de délit l’adultère de la femme. L’évolution régulière du droit des femmes s’opère à partir de la seconde moitié du XIX siècle jusqu’à nos jours en ce qui concerne l’interdiction du travail de nuit (1874), l’éducation secondaire (1892), le droit de disposer de son salaire (1907), la capacité juridique (1938), le droit de vote (1944), les relations matrimoniales (1965), la contraception (1967), l’autorité parentale qui remplace la puissance paternelle (1970), Le droit à L’IVG (1975), l’égalité salariale (2006), la définition du harcèlement sexuel (2012) et la PMA (2021) pour ne citer que l’essentiel. Seule ombre au tableau de l’évolution : la Loi du 15 février 1942 qui fit de l’avortement un crime contre la sureté de l’Etat passible de la peine de mort dont une femme fut la tragique victime.