Partager
Actualité

L’Unité de l’Italie (Il Risorgimento)

Date(s)

le 10 mai 2022

de 18h00 à 20h00
Lieu(x)
Amphi Yvette VARVOUX (ex-Beaumont)
Après avoir enseigné dans plusieurs lycées et collèges de Tours et Saint-Cyr sur Loire, Paul Gaudin a été Professeur Agrégé d’Italien, Maître de Conférences et directeur de la Filière LEA (Langues Étrangères Appliquées) à l’UFR Lettres et Langues de l’Université de Tours. Il a soutenu sa thèse de doctorat en études romanes à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), sur la civilisation italienne à l’époque de l’Humanisme, analysant la place qu’occupaient les écrivains au sein de la société de la Renaissance. Il s’est toujours passionné pour l’histoire de l’Italie.
Présentation de la conférence.
La chute de Romulus Augustule et de l’Empire romain d’Occident en 476 est prise habituellement comme date charnière entre Antiquité et Moyen Age. Pour l’Italie, c’est le symbole de la fin de l’unité politique de la péninsule : pendant 1 400 ans, elle sera divisée entre des Etats plus ou moins étendus, incapables de former un seul état-nation comme la France ou l’Espagne. Ce n’est que le 20 septembre 1870 que des troupes italiennes pénètrent dans Rome, qui deviendra en 1871 la capitale d’un Royaume d’Italie aux frontières proches de celles de la République italienne actuelle. C’est l’aboutissement d’un mouvement de réveil des nationalités né avec la Révolution française et la présence napoléonienne dans la péninsule italienne, qui s’organisera progressivement autour du royaume de Piémont – Sardaigne et de la dynastie de Savoie, à travers guerres, révolutions et interventions étrangères (par exemple françaises, mais pas seulement). Ce mouvement, le Risorgimento (au sens premier, « la résurrection ») donnera naissance à un pays nouveau, mais dont l’unité ne s’est pas achevée en 1871. Un des acteurs du Risorgimento, Massimo d’Azeglio, résumait ainsi la situation : « L’Italie est faite, maintenant il faut faire les Italiens »