Cancers cutanés : de l'immunothérapie au dépistage

Loïc VAILLANT est professeur de dermatologie à l’université et au CHRU de Tours. Il préside le Cancéropôle Grand Ouest depuis 2018 et, à titre bénévole le comité départemental de la Ligue contre le cancer.

Il a été président de l’université de Tours et président de la commission santé de la conférence des présidents d’université.

Ses travaux de recherche ont notamment porté sur l’imagerie échographique haute résolution des cancers cutanés.

Présentation de la conférence.

Les cancers cutanés sont les plus fréquents en France si on inclut les carcinomes basocellulaires qui ne métastasent jamais.

On connait depuis longtemps le rôle favorisant des ultraviolets et de la couleur de la peau, ainsi que de certains caractères génétiques.

Parce que la peau est facilement accessible à l’examen, le dépistage des cancers de la peau est en théorie facile. Mais ceci nécessite éducation de la population générale (règle ABCDE des lésions noires) et motivation. Les australiens y sont mieux formés et sensibilisés que la population française !

Le mélanome (cancer des grains de beauté) est depuis les années 90, un sujet d’étude pour rechercher une thérapie efficace des métastases. Les chimiothérapies ont toujours été peu efficaces. En revanche les thérapies ciblées ont transformé la survie d’un grand nombre de malades.

Et l’immunothérapie, étudiée depuis longtemps dans le mélanome, a eu des résultats modérés avec l’interféron mais spectaculaires avec les inhibiteurs de check-point (l’immunothérapie actuelle).

Des recherches se poursuivent, notamment avec l’ARN messager.

Mais le cancer le plus facile à guérir est celui qui a été prévenu ou dépisté tôt : essayons de nous en convaincre tous