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Actualité

La comtesse Demidoff : une Belle au bois dormant au XIXe siècle

Date(s)

le 7 janvier 2025

de 18h00 à 20h00
Lieu(x)
Amphi Yvette VARVOUX – Bâtiment D 
60 rue du Plat d'Etain 37000 Tours

Présentée par Stéphanie SAUGET

Stéphanie SAUGET est professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Tours Stéphanie Sauget occupe la chaire d’histoire culturelle et d’histoire sociale des représentations au XIXe siècle. Spécialiste des imaginaires sociaux et particulièrement des imaginaires spatiaux.

Parmi ses ouvrages personnels :

  • À la recherche des pas perdus. Une histoire des gares parisiennes (18371914), Paris, Tallandier, 2009.
  • Histoire des maisons hantées. France, GrandeBretagne, États-Unis (des années 1780 aux années 1940), Paris, Tallandier, 2011.
  • Le Cercueil de verre du PèreLachaise. La dépouille dans les sociétés contemporaines, Paris, CNRS Éditions, 2023.
  • Vingtquatre heures de la vie d’une gare. Fragments de la vie du quartier Montparnasse en 1895, Paris, Nuvis, 2023.

À l'origine de l'enquête historique, une étrange collection de lettres, écrites entre les années 1890 et les années 1930, et adressées au cimetière du Père-Lachaise. Elles proviennent de Paris, d'Angleterre, d'Autriche, d'Italie, d'Amérique, de Belgique... Leurs auteurs sont soldat, veilleur de nuit, berger, journaliste. Tous expliquent avoir eu vent par la presse qu'une princesse russe (dans les courriers du xixe) ou une riche héritière américaine (dans ceux reçus dans l'entre-deux guerres), décédée, avait promis sa fortune à celui qui accepterait de tenir compagnie à sa dépouille, pendant un an, dans un caveau de verre...
Et si la princesse, ou l'héritière, n'ont jamais existé, les articles de presse, eux, sont réels. Canular ou légende urbaine ? Quoiqu'il en soit, pendant un demi-siècle, l'histoire circule et renaît, preuve flagrante du pouvoir de la presse.

La conférence suivra le fil de ce " conte " moderne, et s'intéressera à ce qu’il dit de l'attention que nous portons aux morts. La légende du cercueil de verre est ici utilisée comme une voie d'accès à cette " boîte noire " qu'est l'imaginaire occidental contemporain de la " dernière demeure ".